Le chaton qui aimait lire *

-Naoooon, attend moi enfin !! lança Opale alors que le jeune homme/chaton s'élançait dans la bibliothèque.

Mais lorsqu'elle fut proprement dit à l'intérieur de la bibliothèque, elle ne pût lui courir après : la bibliothécaire, une femme sèche et coincée la surveillait du coin de l'oeil en pointant un doigt crochu sur la liste des interdiction :
-manger, ou boire
-rire
-parler
-courir
-sauter
-avoir l'air heureux
- les animaux, quels qu'ils soient

Opale passa doucement devant le bureau sans lui jeter un regard, et chercha des yeux le chaton, qui avait disparu entre les rayons.

- Hého, où es-tu ?? murmura t'elle en souriant. Tu te caches ?

Soudain, elle passa devant un rayon qui attira son attention, attrapa un gros bouquin et partit s'assoir au fin fond de la bibliothèque, à la table la plus reculée. Elle y posa le livre, mais aussi son pull, qui formait une masse sous laquelle un petit animal paserait inaperçu. Et aussi parce qu'il regnait une forte chaleur dans la bibliothèque, dû au rhume perpetuel de la bibliothécaire mais aussi aux mesures de sécurité, afin que les ouvrages ne soient pas attaqués par l'humidité.

Une fois dans la bibliothèque, la conscience de l'humain avait reppris le dessus sur l'instinct animal. Aussi se cacha-t-il du regard de la bibliothécaire.

Sauf que têtu comme une bourrique, il voulait son livre. Aussi se précipita-t-il sans se faire remarquer jusqu'aux livres sur les maladies. Et la, il le vit. LE LIVRE dont il avait besoin. Un dictionnaire des maladies. Vache, il était gros celui-la. Et surtout bien trop haut pour le chaton. Il n'avait pas le choix.... Il galoppa à la recherche d'Opale. Il fallait qu'elle le lui sorte et le lui pose sur la table.

Une fois planté sur la table, sur le livre que celle-ci lisait, il attendit mordillant son doigt pour lui faire comprendre qu'elle devait le suivre.

Opale mit du temps avant de comprendre que le chaton voulait l'emmener quelque part, surtout que le livre qu'elle venait de trouver traitait des maladies du sang, et qu'elle pensait trouver une définition convenable à sa maladie.

Or, Duo donnait l'impression d'avoir fait une découverte qui méritait toute son attention. La bibliothécaire passa devant elle d'un air pincé et glacial, juste après qu'elle ait caché le chaton dans le creux de sa manche.

Elle le remit à terre et le suivit jusqu'a une haute étagère, où se tenait un énorme volume intitulés Maladies en tous genres et remèdes courants. Opale se hissa sur la pointe des pieds, et tira de toutes ses forces le volume qui tomba dans ses bras.

Sous le poids et le choc, Opale plia les genoux et sentit la douleur familière lui brulant la poitrine, ces étourdissements et la respiration compresée qui la faisait siffler lorsqu'elle inspirait. Difficilement, elle revint à sa place et posa le volume sur la table, avant de s'écrouler sur la chaise, les yeux mi clos, un faible sourire sur les lèvres.

- Je ne pensais pas...pas pouvoir le faire jusqu'au bout, murmura t'elle.

Elle se redressa sur sa chaise et ouvrit le volume à la lettre A...

Anémie !

L'anémie — du privatif -an et du grec haimos, « sang » — ou pauvreté du sang (québécisme) est une anomalie de l'hémogramme caractérisé par une diminution de la concentration en hémoglobine intra-érythrocytaire et par le manque d'érythrocytes ou globules rouges ou G.R.. Ce manque entraîne un mauvais transport de l'oxygène par le sang.

Elle est diagnostiquée par la numération globulaire, un examen effectué sur une prise de sang.

Si la baisse concerne les globules rouges et les thrombocytes ou les leucocytes, on parle alors de bicytopénie. Si les trois lignées sont abaissées, on parle de pancytopénie.

Les symptômes communs à plusieurs anémies sont :

* mal de tête;
* asthénie;
* pâleur (particulièrement au niveau des conjonctives);
* dyspnée;
* faux vertiges;
* lipothymie;
* palpitation, tachycardie;
* grosse fatigue.

En s'aggravant les anémies engendrent des étourdissements et une accélération du rythme cardiaque lors d'efforts même peu intenses. Sur certains terrains, elle peut se manifester par des douleurs dans la poitrine (angor).

Opale lança un regard au chaton. Apparement, son cas était plus grave qu'il n'y paraissait, si on se réferait à la dernière ligne...

Le chaton, une fois le livre ouvert à la bonne page grimpa sur la table, sur le livre et lut, se déplacant car les lignes étaient trop longues pour un chaton aussi prêt des caractères.

Au fur et à mesure de sa lecture ses oreilles se baissaient.

"Miaou"

Finalement, le chaton se tourna vers Opale et commença à se frotter contre elle en ronronnant.

Diable, qu'est-ce que l'animal ne faisait pas faire à Duo !!