--Un Arakins à Gringott-Land

Encore fallait-il qu'il soit de service la prochaine fois et qu'il le reconnaisse. Les sorciers en étaient incapables. Un seul avait réussi cette prouesse. Et il était bien différent de ce grand dadais. Tiens, on arrivait... à nouveau.

Cette fois, le gobelin en rajouta une dernièire couche avec : un freinage d'urgence à la dernière minute. Autant dire que celui qui ne se serait pas bien accroché serait purement et simplement passer par dessus le gobelin pour atérir comme une bouse de dragon devant le wagon.

"Coffre de la famille Arakins. Votre clef monsieur." récita le gobelin en montrant bien devant la dite clef.

Clef qu'il inséra aussitôt dans le trou prévu à cet effet et qu'il tourna, laissant apparaître...

Mais s'il y a bien chose que Rigone était... c'était, justement, bien accroché. Ses mains en portaient les marques, d'ailleurs. Quand le wagon stoppa, Rigone laissa échapper un soupir de contentement et n'attendit pas pour sauter hors de son cauchemar roulant.

Ses vêtements avaient moins d'allure, constata le sorcier. Son pseudo sceptre avait, lui, laissé une trasse assez moche au creux de sa paume droite. Sans doute parce qu'il l'avait serré trop fort.

- Famille Arakins." Souffla Rigone d'un ton absent. C'était étrange, le mot famille acollé à son nom. Terriblement étrange, oui. "Impressionant, les gobelins savent mettre une clef dans une serru..."

Rigone stoppa net, ses yeux se posant sur l'interieur du coffre de la "famille Arakins."
Ou tout du moins, celui censé être le sien.
Vide, à l'exeption de ce qui semblait être une minuscule bourse...

- Qu'est-ce que c'est qu'ce délire ?"

Le gobelin haussa un sourcil et regarda dans le coffre, chose qui leur était normalement interdite, sauf dérogation spéciale.

"Ben, c'est votre coffre familiale. Il semblerait que vous ayez beaucoup dépensé et qu'il ne reste plus grand chose."

Il en aurait presque ri. L'autre se la jouait Dandi et en fait... comme tous les dandis, il avait dépensé trop d'argent et se trouvait maintenant démuni et incapable de faire quelqeu chose de ses 10 doigtsporu gagner sa vie.

Pathétique.

Sauf que Rigone n'avait pas dépensé beaucoup d'argent, justement. Il en avait utilisé pour fuir, il y a quelques années, mais JAMAIS il n'y avait repuisé, se contentant de sa baguette et de ses salaires moldus.

C'était là qu'était le hic.

Dépité, le sorcier soupira et avança en direction de la petite bourse abandonnée. Une fois celle-ci en main, il la soupesa et grogna.

- Bah tient, on m'aurait laissé quelque chose ?"

Il l'ouvrit et... grogna encore, se laissant tomber assis au sol, sa main retirant ce qui ressemblait à un parchemin du sac de cuir. Un coup d'oeil lui suffit, Rigone ferma les yeux et remit le mot dans son emballage.

- Très drôle. Mr Gobelin ? L'endroit le moins cher du coin où dormir, c'est où ?"

(à moins que tes salaires de moldus eussent été versés surun compte moldu )

Le gobelin le regarda de travers. Il le prenait pour une agence de tourisme maintenant ?

"Chez vous." proposa-t-il.

C'était toujours de loin l'endroit le moins cher. Après, y avait les trotoirs aussi.

Rigone grimaça, passa la bourse autour de son cou, et rejoint le gobelin, jetant un dernier regard aux lieux.

- Chez moi." Répéta t'il, non sans un sourire ironique. "Evidemment."

Seulement, il n'avait plus de chez lui. Et n'avait aucun contact restant dans le monde sorcier.

*J'aurais jamais dû revenir ici.*

- Je crois que j'ai tout pris. Au fait, quel est votre nom ?"

Le gobelin le regarda en se demandant bien ce que ce sorcier tarré avait en tête. Bon, dans le doute, mieux vallait donner un faux nom.

"Tarte-en-poil Monsieur."

De toute facon, pour les sorciers, les gobelins portaient des noms idiots. Alors ca ou autre chose...

Il se réinstalla à la place du conducteur. Aller, un dernier pour la route, histoire de...

- Enchanté." Réagit Rigone avec un sourire en coin. "Monsieur Tarte-en-poil..."

Rigone gloussa légèrement. Il aurait mieux fait de ne pas demander, finalement, c'était trop ridicule pour être acceptable.
Le rire de Rigone se fana cependant lorsque le gobelin se remit aux commandes du Wagon maléfique.

- Bon, eh bien, je pense que je vais faire le chemin à pieds... C'était un plaisir, Monsieur Tarte."

Le gobelin le regarda de travers.

"Ca, je ne crois pas monsieur."

Le sol sous les pieds de Rigone se souleva, envoyant celui-ci dans le dit wagon.

"Les tunnels de Gringott ne sont pas sûrs pour les humains. Nous avons déjà perdu des clients, faute d'avoir su se retrouver dans nos couloirs... Un squelette dans Gringott, cela ne le ferait guère. Aller, en route."

Et le wagon repartit... comme il était venu.

Et Rigone fit le chemin comme il l'avait fait la première fois. A ceci près qu'il ne vomit pas sur le gobelin, puisque son estomac avait déjà rendu tout ce qu'il pouvait à l'aller. Cramponé aux côtés, le sorcier ferma les yeux et essaya de s'imaginer dans une prairie verdoyante, belle, paisible, pleine de papillons, de fleurs...

Mais cette image lui sembla rapidement pire que le trajet qu'il effectuait.

- Les gobelins sont fous." Couina le sorcier. "Je l'avais dis, des malades..."

Pas autant que les sorciers pensa le gobelin.

Mais il se garda de le dire. Pour l'heure, il n'avait envi que d'une chose : en finir. Ce sorcier avait été un bon passe-temps. Mais maintenant, il lui tapait sur le système grave.

Et en plus : il puait. Mais vraiment infame. pire que le marchand de poisson.

Aussi... alla-t-il encore plus vite et sans détour cette fois-ci.

D'un coup, le wagon s'arrêta à l'arrivée.

"Terminus tout le monde descend. Nous espérons que vous avez fait un agréable voyage. Pour la sortie, veuillez ne pas emprunter les passages souterrains, s'il vous plait."

Comment ca le train avait du retard ?

Rigone ne se fit pas prier. Il bondit littéralement hors du wagon, se receptionnant tant bien que mal sur ses deux jambes.
Jamais plus il ne prendrait un de ces horribles wagons.

Le sorcier fronça un instant du nez, avant de comprendre que ce qui le dérangeait était sa propre odeur.

- Agréable au sens gobelin, j'imagine." Bougonna Rigone en ressortant son mini-sceptre. "Parfimo Recurvite."

Une odeur un peu plus parfumée envahie l'air, le détendant immédiatement. C'était un peu moins indisposant seulement, mais au moins, il ne sentait plus le vomi. Une bonne douche ne serait pas de refus quand même...

- Je vais commencer par emprunter la porte de sortie, merci." Le sorcier fit la moue et replaca légèrement sa tenue. "Adieu, j'espère..."

Et sans demander son reste, l'aîné des Arakins prit la fuite.