--Entretien des jumeaux Hope ff

Le chateau était immense, et très beau. Avec ce charme du medieval que les jumeaux ne pensaient plus voir dans un endroit aussi actif qu'un pensionnat...Enfin, qu'un collège. Tout était de pierre ou de bois, à quelques excpetions près, et les tableaux comme les armures renforçaient l'esprit "sorcellerie d'un autre temps" qui émanait de l'édifice. Mais aussi somptueux fut ce chateau, il était avant tout un labyrinthe sans nom!

Cela faisait maintenant presque une heure que les deux vampires divaguaient dans les couloirs sombres. S'ils avaient rencontré le directeur avant ce rendez-vous, tout aurait été très simple. Ils auraient cherché l'odeur de son sang parmi celles qu'ils sentaient ici, et ils auraient suivit sa trace jusqu'à son bureau (à moins qu'ils ne tombent par malchance sur sa chambre).

Enfin, ils avaient demandé leur chemin à un fantôme qui passait dans le coin (ils eurent du mal à cacher leur surprise, même s'ils connaissaient leur existence, on ne peut pas dire qu'ils en voyaient tous les jours!), et qui les a gentiment conduit jusque devant une statue. Là, il a prononcé un mot, et puis la statue s'est mise à bouger pour leur laisser voir un colimaçon.

Déjà, les jumeaux, qui en avaient vu des vertes et des pas mûres en 200 ans, trouvaient ça impressionant, voir intimidant, mais quand ils se mettaient à la place de petits humains de 11 ans qui ne comprenaient rien à la magie, ils compatissaient à leur pauvre sort!

Bref, il montèrent les escaliers, puis s'arrêtèrent. Rien n'indiquait qu'un danger était présent, mais mieux valait être prudent au milieu de tant d'humain pourvus de pouvoirs magiques. Ils se trouvèrent devant une porte immense, et Carlisle vint y frapper trois coups. Trois coups audibles mais respectueux.

Malgré les décennies d'entrainement, Elizabeth n'arrivait toujours pas à calmer son excitation dans de tels moments. Elle avait une hâte sans nom de decouvrir cet humain, et tous les mystères que cachait cette "mission" imposée par le ministère des clowns...heu, des sorciers.

OH la la. POurquoi avait-il donné rendez-vous aussi tôt ? Surtout le lendemain d'un foutu conseil d'administration pour préparer la rentrée. Autant dire le lendemain d'un daube monumentale.

"Entrez"

Bon, allez, on se lance. Dans quel medier le Ministère les avait-il encore fourré ? Une nouvelle matière... le Charisme. Bah, ca donnerait quelques heures de sommeil en plus aux élèves.

(je suppose que le bureau est le même depuis Dumby, mais au cas où, je m'etendrai pas sur la deco^^)

Le "Entrez" qui venait de transpercer la porte de bois était plutôt fatigué, mais plutôt encourageant. Avec un peu de chance, l'humain ne serait pas aussi désagréable que le ministre et ses employés.

Carlisle jeta un regard confiant à sa soeur, qui avait l'air excitée comme une puce à l'idée de cet entretien (il preferait la voir dans cet état plutôt que dans celui où l'avait plongé ce cher ministre de la magie...).

Il poussa la porte et entra dans une immense salle circulaire. Il n'aurait pas pu dire si la décoration était surchargée ou de mauvais goût, car ce qui le frappa immédiatement, ce fut les innombrables portraits accrochés au mur, derrière le bureau. Apparemment, inonder les murs de tableaux était une sorte de marque de fabrique dans ce chateau.

Les visages bougeaient, et la plupart avaient en ce moment même le regard fixé sur les jumeaux (bien qu'au courant du système de photographie sorcier, il avait toujours trouvé cela étrange et il avait vraiment du mal à s'y habituer). Les hommes représentés étaient très différents les uns des autres, certains avaient des visages secs et austères, d'autres une mine joyeuse qui rappellait plus celle d'un élève que d'un adulte...

Il remarqua ensuite un homme de taille moyenne qui les observait, un sourire fatigué (ou peut-être blasé) sur les lèvres. Il avait l'air plutôt aimable, ce qui rassura encore les jumeaux (après tout, ils allaient devoir faire carrière sous les ordres de cet humain). Ses petits yeux marrons contrastaient franchement avec sa peau et ses cheveux blancs.

Carlisle et Elizabeth sourirent d'un même geste, mais ce fut le frère qui parla le premier, comme bien souvent. Instinctivement, il n'utilisa aucun pouvoir de vampire, son sourire n'était pas cette éblouissante grimace, et sa voix était presque humaine, rassurante, il ne tenait pas à effrayer le responsable de centaines d'enfants humains.

"Enchanté, M. Fouliux. Nous sommes Carlisle et Elizabeth (leger grognement feminin) Hope, le ministère a du vous faire parvenir une lettre à notre sujet, je suppose?"

(c'est vrai que j'ai ca encore à faire tiens pfu)

Léo retint un profond soupir.

"Oh oui, le ministère m'a mis au courrant de sa dernière lubie. Et de vous aussi. d'une facon fort étrange d'ailleurs. Tenez."

Et Léo leur tendit la lettre que lui avait envoyé le Ministre.

La pièce était plutôt impressionante, pour Elizabeth. Pas parce qu'elle était somptueuse (bien qu'elle l'était), Beth avait eu l'occasion d'en voir, des pièces somptueuses, en 200 ans...Mais plutôt par cette magie dont elle regorgeait.

L'homme en lui-même avait le profil type du sorcier. Cet air de malice mêlé de sagesse. Et, chose encore plus importante, Beth ne ressentait chez lui aucune prétention, ni aucune hypocrisie, contrairement à celles qui parfumaient les pièces du ministère.

Elle regarda ce même homme soupirer, et elle fronça les sourcils sans le vouloir, se donnant un air plus méchant que severe, par erreur. Il évoqua au même moment le ministère, et elle lui laissa le bénéfice du doute, ne sachant s'il soupirait à l'attention des jumeaux ou des "gouverneurs" du royaume-uni magique.

Néanmoins, c'est peut-être à cause de cette expression de dureté que le vieux sorcier préfera tendre la lettre du ministère à Carlisle plutôt qu'à sa soeur. Celui-ci le remercia de son habituelle politesse, et entreprit de lire la missive. Il fronça les sourcils, les haussa, mais ne lança aucune oeillade à sa soeur.

"Je vois" dit-il simplement.

La lettre était certainement digne du Ministre. Mais elle faisait mal.
Et léodagan avait une envie phénoménale de refuser. Mais avait-il le choix ? Il en connaissait les conséquences. Oh, pas la fermeture de l'école. Mais la fin des subventions. Le début des ragotages dans les journaux di ministère. La perte de bon nombre d'élèves. la fin de la gratuité de l'école...

Léo détestait voir arriver ces lettres du Ministère, avec leur papier prétentieux.Et ne parlons pas du texte...

(i]Monsieur le directeur de Poudlard[/i]

Même pas son nom. Juste sa fonction...

Le Ministère ne peut que constater avec désaroi l'état de tenu de nos jeunes sorciers. Aucune tenue, aucune classe. Les traditions se perdent. Pour palier à ce problème le Ministère a donc décidé d'ajoputer une matière à leur programme scolaire actuel : Le Charisme. Le professeur sera chargé de leur apprendre à se tenir comme il se doit en société.

Bien entendu... et on casait ca comment dans les emplois du temps ?

Etant donné la nouveauté de la matière, nosu avons également pris la peine de vous trouver non pas un enseignant mais deux. Ceci pour palier à une difficulté certaine. Vous aurez surement constaté que nous n'avons pas engagé des humains. Ce sont en effet des hybrides. Ce qui justifie le double poste. Nous ne pouvons trop leur en demander. Ce sont effectivement de dangereux vampirs. Mais ne craignez rien : le Ministère a veillé à les rendre inoffensif.

ben voyons.... qu'allait dire les parents ? Déjà qu'il avait embauché un loup-garou...

et les formules usuelles.

Tout pour insulter tout le monde dans cette lettre...

Mieux valait ne pas regarder Elizabeth. Elle sentait sûrement déjà le désarroi et la peine de son frère, alors un simple coup d'oeil pourrait la mettre dans tous ses états. Elle était très sensible au malheur des autres, et quand il s'agissait de Carlisle, cette empathie se multipliait de façon extraordinaire.

"Je vois" avait dit le vampire.

En fait, il n'y avait pas grand chose à dire. On les considérait comme de dangereux hybrides, on se permettait d'affirmer les avoir rendu inoffensifs, ce qui était complètement faux, et on se permettait d'imposer des matières et des employés dans une école qui devrait avoir droit à une indépendance complète du ministère. Bref, une énorme injustice qui poussait Carlisle au dégoût et à la culpabilité. Peut-être n'aurait-il jamais dû se proposer à ce poste? Après tout, quel directeur serait heureux d'accueillir des professeurs susceptible de devorer des enfants?

Le directeur semblait lui aussi un peu déprimé...Voire blasé, il avait sans aucun doute l'habitude de ce genre d'intrusion dans ses affaires par le cher ministre. Un faible sourire combla les lèvres du vampire, histoire de ne pas se montrer vaincu, et de rassurer sa soeur. Il ne devait surtout pas lui faire lire la lettre, elle qui se faisait une joie de travailler dans ce chateau, cela lui donnerait des envies de meurtre (au sens propre du terme).

"M. Fouliux," reprit-il d'un air désolé "Je me doute bien que ce genre de...d'intrusion ne doit pas être de votre goût, je le comprends parfaitement, par ailleurs. Mais nous n'avons rien à voir avec ce qui a été décrit dans cette missive, et nous souhaiterions nous entretenir honnêtement avec vous." il se racla la gorge avant de reprendre, sachant qu'il s'attirerait des doutes de la part de sa soeur en continuant sa tirade. "Et sachez que si après cet entretien, vous ne nous jugez pas aptes à travailler à vos côtés, nous partirons sans un mot plus haut que l'autre." il hésita encore, cette fois parce qu'il n'était pas sur de la perspicacité de ses paroles. "Nous...nous ne sommes pas de mèche avec ce ministère, nous sommes des alliés fidèles, et je doute fort que vous n'en ayez pas besoin, étant donné" il montra la lettre dans sa main. "le genre de chose que ce même ministère vous fait subir"

Léo eut un léger sourire.

"Oh, si vous aviez voulu faire du tort à Poudlard, elle ne vous aurait pas laissé entrer. Une des améliorations que la magie des lieux a décidé d'implanter pour protéger les siens semble-t-il."

Il n'en voulait pas du tout aux deux vampires. Le ministère était simplement fidèle à lui-même. Et Léo lassé de se battre. Pourquoi ne pas céder au final ? Qu'est-ce que cela changerait ?

"Quels sont vos besoins particuliers ? les amnéagements à faire ? autant pour vous que pour vos cours ?"

De toute facon, le ministère avait décidé. Et le conseil d'administration était à la solde du ministère. A quoi bon ?

La lettre intriguait Beth. De toute façon, toutes les choses dont on la privait l'intriguait, et plus la restriction était grand, plus le désir lui restait proportionel. Elle n'était pas dupe, elle connaissait assez bien Carlisle pour savoir qu'il n'était pas normal qu'il ne lui "raconte" pas le message d'un regard. Elle avait aussi reperé les quelques sous-entendus que son jumeau avait laché dans son monologue, bien qu'elle n'en eu pas compris le sens entier. Une chose est sûre, le ministère avait été blessant autant pour les Hope que pour ce vieil humain dans sa missive.

Elizabeth écouta attentivement chaque parole de l'homme, et se prit à analyser chacune de ses mimiques, chaque geste, chaque regard. Il craignait un peu pour ses petits protégés, mais il avait une entière confiance en son école et en sa capacité à s'auto-proteger. Et surtout, il avait l'air sincère, dans tous ses propos. Elizabeth aimait déjà cet humain, et elle se sentait d'humeur plus sociale, tout à coup.

Carlisle avait appremment sentit que sa soeur voulait prendre la parole, car il se retira d'un pas derrière elle, alors qu'elle eblouissait de son magnifique sourire. Craignant de destabiliser l'homme, elle reprit une expression plus naturelle, et usa de sa voix la plus humaine pour s'adresser à lui.

"Nous vous remercions infiniment pour votre confiance en nous, M. Fouliux. Il est rarissime de trouver des humains, et qui plus est sorcier, aussi tolérant à notre égard."

Elle ne souhaitait pas s'arrêter là, elle voulait montrer qu'elle aussi pouvait être parfaitement (ou presque) à l'aise en compagnie de cette espèce qu'elle avait toujours cherché à éviter.

"En ce qui concerne nos..."besoins", nous ne requierons pas grand chose. Simplement, il serait préférable que la salle où nous fassions cours ne soit pas penetrée par la lumière du jour. Comme vous le savez sûrement déjà, nous ne souffrons pas du soleil, mais il provoque une réaction de...scintillement sur notre peau, et cela pourrait fortement déconcentrer nos jeunes élèves."

"En revanche, nous n'avons besoin que d'une chambre, nous avons toujours vécu ensemble, et elle peut être autant éclairée que vous le souhaitez" elle ria doucement, puis se rappella d'un autre point important "Nous préférerions également avoir un week-end libre tous les quinze jours, pour aller chasser. Vous savez que nous ne chassons pas d'humains, n'est-ce pas?"

Carlisle avait un leger sourire, et Beth en devinait sans mal la raison.Il était ravi de voir sa jumelle si enthousiaste pour l'occasion, lui qui poursuivait ce rêve d'enseignement depuis des decennies. Beth leva un doigt devant son nez parfait et sourit une nouvelle fois, plus sereinement.

"Nous aurons simplement besoin d'un ou deux...elfes. Par exemple, lorsque nous aurons besoin d'apprendre aux enfants à dresser une table, où à manger convenablement, nous aurons sûrement besoin d'eux pour le nettoyage et le rangement, si cela ne vous offense pas."

Elle reflechit encore, avant même d'avoir laisser le directeur en placer une. De plus, n'ayant pas besoin de reprendre son souffle, elle pouvait accelerer son debit à souhait et en profitait volontiers dans de pareilles occasions.

"Et une dernière chose" elle paraissait plus grave. Une oeillade à Carlisle et il comprit immediatement quel sujet elle desirait aborder. "Nous n'aimons pas les cachotteries, nous sommes des personnes honnetes qui preferent subir les regards méprisant que les regard soupçonneux. Nous donnerez-vous l'autorisation de livrer la verité sur notre...condition, à nos élèves et collègues?"

Elle savait que le sujet était risqué, mais elle regrettait aussi devoir rester enfermée dans sa chambre avec son frère dès que le soleil apparaitrait, et de devoir trouver toujours de nouvelles excuses pour partir à la chasse.

Carlisle, lui, paraissait soulagé, il tenait sûrement à aborder le sujet de leur petite "mission" ministeriale lui-même.

Léo leva les bras au ciel.

"par le passé, d'autres ont essayé de cacher l condition de certains enseignants. Ca a fini en catastrophe. Alors franchemen... loin de moi l'idée de renouveler une telle idiotie. Oui vous pourrez révéler votre condition. Je vous y inite même. Mais prenez le temps de leur enseigner ce que sont les vampirs. Beaucoup l'ignorent. Et faites le vite. Hisgtoire d'viter que les parents ne me tombent sur le dos."

Quoique la.. il pourrait les renvoyer vers le Ministre. Après tout c'était son ordre. oh, voila qui était une très bonne nouvelle finalement. Oui oui, très bon ca.

"En attendant, vos demandes sont notées. Les week end ne devraient pas poser de problèmes. Les enseignants sont relativement libres pendant ces périodes. Nous ne gardons que deux enseignants de services pour veiller sur les élèves. Et deux de plus lors des sorties à pré-Au-Lard. Le reste du temps, les enseignants ont quartier libre. Nous sommes suffisament nombreux pour pouvoir tourner. et nous amménagerons donc vos classes et appartements suivant vos demandes."

(si vous pouviez vérifier où sont les salles et bureaux de charisme, ca servirait.)

(j'ai trouvé la salle et le bureau, je pense que j'aurai besoin d'un appart^^)

Il était amusé, franchement amusé. Par l'attitude de sa soeur, s'entend. Elle s'enthousiasmait d'ordinaire pour des choses qu'il trouvait anodine, mais il venait d'assister à une réelle expression de joie et d'impatience. Son débit pressé, ses mains qui se tordaient l'une dans l'autre, l'éclat dans son regard rassasié...

Il était également ravi de la précision faite par le directeur. Comme Beth l'avait souligné, ils n'étaient pas enclins à mentir à ces enfants, cela les plongerait dans un état de culpabilité que Beth ne supporterait guère. Tout cela virait presque à la perfection tant cela se rapprochait de ce qu'il avait imaginé.

"Bien entendu, nous prendrons le temps et les précautions nécessaires pour éloigner toute peur de nos élèves et de leurs parents" reprit la jeune vampire avec son sourire seducteur. "Nous assurerons toutes les gardes que vous nous confierez lorsque nous n'aurons pas besoin de chasser, c'est evident"

Elle se retira légèrement, signe qu'elle laissait à son frère l'occasion de s'exprimer. Il était temps d'être constructif, mesuré et calculateur dans ses propos, et en cet instant précis, Beth était loin d'en être capable, d'après le brun. Sans s'avancer, et d'un simple sourire, Carlisle capta l'attention de son interlocuteur.

Il faisait pleinement confiance aux instincts d'empathie de sa soeur, bien plus poussés que les siens. Elle semblait apprecier et même faire confiance à cet étranger, et même Carlisle devait avouer qu'il n'avait rien d'un de ces humains prétentieux et inbuvables qu'il avait eu coutume de rencontrer par le passé. D'autant qu'en général, si ces mêmes humains étaient dotés de pouvoirs "magiques", cela renforçait encore leur complexe de superiorité...

"Une dernière chose, je pense." commença le jumeau, d'une voix qu'il rendit apaisée. "Lorsqu'on nous a confié ce poste, le ministère en a profité pour poser certaines...conditions, qui lui étaient favorables."

Il observa quelques secondes l'humain avant de poursuivre. Celui de paraissait pas surpris, bien au contraire, ses traits exprimaient toute la lassitude qu'il éprouvait face à ce ministère qui avait appremment pris son école pour cible. Bien sûr, Carlisle ne pouvait être certain que c'était bien là ce que ressentait l'homme, mais encore une fois il fit confiance à son instinct.

"Nous avons reçu une sorte de...mission...un peu déplacée à notre goût" il observait toujours calmement sa soeur et l'humain, cette première fronçant les sourcils jusqu'à ce qu'ils se touchent au-dessus de son nez si droit. "Nous devons en quelque sorte surveiller certains personnels de l'école...Et en rendre compte dans des rapports réguliers"

Léodagan manqua éclater de rire. Grotesque et tellement habituel du Ministère.

"Faisons les paris. Maria Black, Sévérus Rogue, Rémus Lupin, vous et moi-même. Au minimum. J'ai oublié quelqu'un dans la liste des gens à surveiller ? Ah oui, le gamin. Au fait, ils n'ont pas demandé qu'on surveille aussi une Roxanne Jedusort à cause de son nom de famille par hasard ?"

Franchement, qu'ils surveillent si ca les amusait. On n'en était plus à ca prêt.

L'expression blasée et amusée qu'elle lisait sur le visage de l'humain était à la fois rassurante et inquiètante. Rassurante, parce qu'il fournissait là une sorte de preuve qu'il n'était pas complice du ministère. Inquiètante, parce que ça lui donnait des airs de vieux taré au bord du gouffre, elle devait bien l'avouer.

Carlise eu un petit rire doux, puis regarda sa soeur. Elle comprit immédiatement qu'il était temps pour elle de reprendre la parole. Cela se passait toujours ainsi, entre eux, chacun donnait signal à l'autre quand il lui laissait la parole. Ils étaient un des rares clans de vampires qui n'ait pas de chef.

"Effectivement, Maria Black et Severus Rogue ont été mentionnés. En revanche, nous n'avons entendu parler ni de Remus Lupin ni de vous. Les deux autres étaient des enfants, il me semble, un avec un oeil bandé dont le ministre a déclaré qu'il était inoffensif, et un gamin aux cheveux très long, sans doute un élève"

Le ministre ne parut pas surpris outre-mesure, ces quatre l devaient avoir l'habitude d'être sous surveillance. Beth ne lui laissa pas le temps de répondre avant de reprendre la parole.

"Le ministre souhaite que nous les surveillons, et que nous lui rendions compte de leurs faits et gestes régulièrement. Apparemment, il pense qu'ils préparent le retour de ce mauvais sorcier avec qui votre espèce était en guerre." reprit-elle d'une voix calme. "Nous n'avons detecté aucun signe de malveillance sur les visages de ces humains, c'est pourquoi nous souhaitions en parler avec vous. Pensez-vous qu'il soit réellement nécessaire de les avoir à l'oeil, ou avez-vous confiance en eux?"

Aux traits du ministre, elle connaissait déjà les grandes lignes de la réponse, mais elle jugeait meilleur de le laisser s'exprimer sur la question.

Léodagan ne put retenir un début de rire... qui partit vite en fou rire.

"Oh... un ancien serpentard espion contre Voldemort qui avait toute la confiance du grand Albus Dumbledore... oui je pense qu'on peut lui faire confiance. Il est ronchon. Mais pas méchant. Sarcastique mais certainement pas fou du pouvoir. Plutôt des options et d'une vie tranquille. Quant à Maria... 18 ans, c'est un peu jeune non pour devenir maître du monde."

Léodagan avait articulé ca entre deux séances de fou rire. Craindre Maria... oui remarque, c'est vrai que quand elel avait une dent contre quelqu'un, on le savait. mais franchement. Quant à Sévérus, il en avait tellement bavé par le passé. La seule chose à laquelle il aspirait, c'était la paix. Et il n'allait pas l'avoir de si tôt. Il avait relancé sa carrière d'enseignant... Que ne ferait-on pas pour sa fille ?

Carlisle et Elizabeth avait sourit en voyant l'homme rire. Cela ne pouvait être qu'un bon présage, qu'un homme soit aussi détendu dès leur première rencontre.

Tout allait donc pour le mieux, comme ils l'avaient désiré. Ils pourraient bientot s'installer dans leur nouvel appartement, et puis commencer à donner leurs cours de Charisme.

"Nous avons confiance en vos paroles, nous ne surveillerons pas ces personnes. Nous servirons des rapports banales au ministère, de quoi les contenter et les rassurer. Après tout, même si ces humains souhaitaient faire revenir ce mage noir, cela ne concerne en rien notre espèce." comme toujours, Carlisle était d'un détachement incompréhensible aux yeux de sa soeur.

"ok meci. Evitez juste d'en parler aux concernés."

Il était évident qu'aucun des deux n'aprécierait. Et que leur vengeance seraient... divergentes, différentes, opposées. Celles de Sévérus seraient mauvaises pour la carrière. Celles de Maria, mauvaises pour l'image. Peut-être pas si différentes que ca finalement. Dans les deux cas, pour quelqu'un de non concerné, cela pourrait être drôle. Mais mieu valait ne pas connaitre tout cela. Car les concernés n'apprécieraient pas du tout.

Y avait bien aassez de conflits comme ca.

"Evidemment"

Il n'avait de toute façon jamais eu l'intention d'en parler aux concernés...Ou si il l'avait eu, il avait vite refoulé cette idée bien trop engagée à son goût.

Il allait suivre son plan, donner des cours avec sa soeur, vivre une existence paisible, offrir régulièrement des comptes-rendus parfaitement innofensifs au ministère...

En se retournant vers sa soeur, il ne pû pas ignorer l'éclat de bonheur et de hâte qui brillait dans ses deux grandes prunelles vertes. Il fut d'ailleurs rassurer de ne pas y apercevoir les stries noires qui apparaissaient lorsqu'ils avaient soif.

"Nous allons prendre congé, si vous le permettez. Nous souhaitons très vite nous installer et commencer à donner nos cours de charisme"

Malgré l'image calme qu'il voulait afficher, un énorme sourire était scotché à ses lèvres, le même trait pour trait qui aparaissait sur celles de sa jumelle.